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Le pays des autres

Bonjour ! Qu’il fait froid en ce moment. Je me suis achetée de très bons gants le 3 décembre et ils me sauvent la vie… enfin mes mains en tout cas.

Je viens de terminer un livre exceptionnel. Un livre qui avait intégré ma bibliothèque il y de ça un bout de temps. J’en avais parlé à mes parents qui m’avaient répondu dans l’instant et avec vivacité, que cette autrice était passée dans l’émission La grande librairie. Je ne me suis décidée à le lire seulement maintenant. Mais quelle beauté cet ouvrage. L’histoire se passe au Maroc pendant l’après-guerre de 1945 à 1956, au moment où la guerre entre les indigènes et les colons s’intensifie. Les marocains veulent reprendre leur terre, leur indépendance. Mais aussi leur façon de vivre et leur croyance – mélangée à l’époque avec la chrétienté. Toute cette époque, ils l’ont vue comme une prison. Les marocains avaient été envoyés pour aider la France pendant la guerre. Parce que la main-d’œuvre là-bas ne coûtait, et ne valait rien. Leur vie était à la merci des français. Alors la haine que les marocains portaient aux français n’était que justice. Le problème, c’est qu’au moment où une guerre éclate, il n’existe ni bons, ni mauvais, ni coupables, ni victimes, seulement des champs parsemés de cadavres.

Dans ce livre, la guerre est agrémentée de la vie quotidienne. De cette vie que les femmes subissent et de la pression de cette société sur les hommes. Les femmes elles, ne sont ni plus ni moins qu’un outil ; un défouloir pour la société musulmane. Si une femme n’est pas « corrigée », alors le mari qui habite sa maison n’est pas un homme. Les bleus des coups qu’elles prennent, ne sont que la face visible de l’iceberg. La seule chose qu’elles peuvent réellement montrer.

Ce roman est bouleversant. Je n’ai pas pleuré en le lisant comme je peux le faire avec plein d’ouvrages. Mais celui-là me restera en tête éternellement .Parce que les douleurs de ces personnages semblent plus réelles que nature. Et on ne peut oublier la douleur, pas celle-ci.

Sur ces paroles, je vous laisse et vous souhaite une bonne fin de semaine, voire de bonnes vacances pour certains !

Je mets le résumé, mais je pense l’avoir assez bien vendu, n’est-ce-pas ?

« « “Ici, c’est comme ça.” Cette phrase, elle l’entendrait souvent. À cet instant précis, elle comprit qu’elle était une étrangère, une femme, une épouse, un être à la merci des autres. » En 1944, Mathilde tombe amoureuse d’Amine, un Marocain venu combattre dans l’armée française. Rêvant de quitter son Alsace natale, la jeune femme s’installe avec lui à Meknès pour y fonder une famille. Mais les désillusions s’accumulent : le manque d’argent, le racisme et les humiliations fragilisent leur couple. Dans ce pays ambivalent, qui réclame une indépendance que les hommes refusent pourtant aux femmes, Mathilde réussira-t-elle à poursuivre sa quête de liberté sans heurter ceux qu’elle aime ? »