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Le père Goriot, de Balzac

Image par nachoglezmartinez de Pixabay

D’habitude, j’écris ce que je pense dès la fin de la lecture, or là je l’écris le lendemain. Peut-être parce que j’avais une valise à faire, ou peut-être pour me laisser le temps d’encaisser. Je pensais sincèrement que Balzac était difficile à lire, mais je vois enfaite qu’il utilisait simplement des mots qui m’étaient inconnus et dont je me suis maintenant familiarisé. Son écriture est travaillée, sa plume est d’une finesse ! Heureusement, j’ai attendu longtemps avant de le lire, je pense que si j’avais tenu ces pages entre mes mains il y a deux ans, je n’en aurais pas saisi toute l’ampleur de la gravité de l’histoire.

Ma colère vis-à-vis de certains comportements me laissent perplexe. En effet, il y a d’un côté le père Goriot, qui donnerait jusqu’à sa propre vie si cela pouvait rendre heureuses ses filles seulement un instant ; et de l’autre, ses filles. C’est elles qui me rendent perplexe. Je n’ai pas l’impression qu’elles sont conscientes de l’éphéméride de la vie. Elles sont prisonnières de leur maris, toutes les deux. Et il me semble qu’elles se rendent compte que leur père n’en a plus pour très longtemps, cependant, en étant sous les ordres de leur conjoint, elles se persuadent elles-mêmes que leur père est éternel, qu’elles ont le temps pour dire au revoir. Elles me mettent hors de moi et, en même temps, me rendent triste. La liberté n’est pas acquise, elle ne le sera probablement jamais, mais, si l’on ne peut la toucher, on peut s’en rapprocher.

Ce genre de problème existe encore aujourd’hui, et ça me brise le cœur. J’ai adoré lire ce livre même si mes larmes essaient de s’échapper sur ces dernières lignes. Je n’aurais jamais cru aimer autant cet écrivain. Je vous le conseille évidemment, et je comprendrai votre indécision.

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